Les Femmes de l'académie royale de peinture et de sculpture

Je vous mets au défi de me citer au minimum 10 femmes artistes avant la lecture de cet article !  J’ai moi même joué le jeu il y a quelques mois. Me rendant ainsi compte et me sentant limite gênée et désolée de ne pas y arriver, voir de devoir faire un travail de mémoire pour y arriver. En revanche, je n’ai eu aucun mal à citer 10 hommes artistes par exemple.  Et vous ? Ce qui est certain, c’est que je vous promets que vous allez pouvoir retenir le nom de 14 femmes artistes après la lecture de cet article !  D’ailleurs, les femmes de l’académie royale de peinture et de sculpture. Vous connaissez ? 

La petite histoire de l'académie royale de peinture et de sculpture :

L’académie royale de peinture et de sculpture est une institution française, qui comme son nom l’indique vise a enseigner la peinture et la sculpture. 

Nous sommes le 20 janvier 1648, c’est a cette date que l’académie royale de peinture et de sculpture est instituée par instigation de Charles Le Brun.

Ce dernier est un peintre qui est placé sous la protection du roi Louis XIV. Le roi quand a lui est le seul a être capable de les soustraire aux contraintes et aux vexations de la maitrise, donnant ainsi le droit a cette école de se nommer académie royale.

Les membres de cette académie pouvaient être peintres / sculpteurs du roi et de la reine.

Les professeurs recevaient une pension du roi comme salaire.

En 1663, Charles Le Brun devient le directeur et est nommé chancelier, avant d’être remplacé par Pierre Mignard a la mort de Le Brun.

D’ailleurs, l’académie était administré par un directeur choisi parmi ses membre. Souvent, c’était le peintre favori du roi.

Mais seulement voila ! L’académie royale de peinture et de sculpture est supprimé en 1793 par la convention a la demande de David et c’est ainsi qu’elle est remplacé par l’école des beaux arts en 1796.

Et les femmes dans tout ça !

En effet, l’académie royale de peinture et sculpture a ouvert ses portes aux femmes.

Au totale, 14 femmes ! La première fut admise en 1663. Soit 15 ans après l’ouverture de cette académie.

14 femmes en 145 ans d’existence ! Pourtant, cette époque ne manquait pas de femmes artistes.

Ont ils jugés qu’aucune femme était digne d’être admise au sein de leurs murs ? 

Les femmes de l’académie royale de peinture et de sculpture :

Catherine Duchemin : (1630-1698)

Fille de Jacques Duchemin (maitre sculpteur) et d’Elisabeth Hubault.

Elle a certainement reçu ses premières leçons de dessin dans l’atelier de son père qui lui donne le goût de l’art.

Devenue en 1657, Madame Girardon en épousant le sculpteur François Girardon.

Elle trouve un équilibre dans sa nouvelle vie de femme, d’épouse et d’artiste en continuant sa carrière de peintre de fleurs, qui trouve son couronnement le 14 avril 1663.

Cette date est historique. Non seulement c’est la date de son admission a l’académie royale de peinture et de sculpture, elle est aussi la date de l’admission de la première femme au sein de cette académie. 

Soit 15 ans après sa création. 

Elle fut admise a l’académie royale de peinture et de sculpture en présentant un tableau de fleurs.

En revanche impossible de trouver ce tableau. Celui ci disparu en 1775 et la révolution.

Compliqué de trouver plus d’informations sur cette femme artiste.

Selon Florent Le Compte :

« Madame Girardon aurait arrêté de peindre pour s’occuper de son ménage et de l’éducation de ses enfants »

Elle aurait mis au monde pas moins de 10 enfants entre 1658 et 1673. Sans oublier le fait que son époux était très occupé par son travail.

Quoi que nous puissions dire de sa carrière, cette première réception d’une femme a l’academie royale de peinture et de sculpture est d’une grande importance.

Car elle a crée un précédent qui rendu plus difficile tout retour en arrière.

Grace a elle, 13 autres femmes ont fait partie de cette institution.

Comme :

Les soeurs Boullogne :

Jusqu’en 1669, soit 3 ans après Catherine Duchemin. L’académie royale de peinture et de sculpture ne reçu pas d’autres femmes mais cette année là, le 7 octobre 1669, elles sont deux. Geneviève et Madeleine Boullogne.

Elles font partie d’une nombreuse famille d’artistes. Elles furent reçu a l’académie royale de peinture et de sculpture, sur la présentation d’un tableau fait conjointement, représentant un groupe de figures et de dessins fait d’après un modèle avec un fond d’architecture et des instruments de musique.

3 femmes à l’académie royale de peinture et de sculpture. Pourtant, des femmes artistes il en existe, même qu’à cette époque il existe des femmes qui refusent d’être associé a l’institution « d’hommes ».

Claudine Bouzonnet Stella : (1636-1697)

Fille de Etienne Bouzonnet et de Madeleine Stella. Soeur de Antoine, Françoise et Antoinette Stella. Et nièce de François et Jacques Stella . Des peintres et graveurs. 

Comme vous pouvez le constater. Elle fait partie d’une grande famille de peintres et graveurs flamands et français. Le plus célèbre d’entre eux étant Jacques Stella.

D’ailleurs, elle reçu son éducation artistique de son oncle Jacques Stella. 

Claudine est alors graveur, peintre mais aussi éditrice. Elle peint un nombre considérable de tableaux, mais c’est surtout à son talent de graveur qu’elle dut sa célébrité. Notamment des gravures de Nicolas Poussin et de son oncle Jacques Stella.

C’est surtout à Jules Guiffrey que nous devons de connaitre non seulement les oeuvres, mais aussi la vie de cette femme artiste.

Nous ne pouvons qu’admirer sa manière large et simple, d’une allure digne des grands artistes. Qui d’ailleurs s’était formée aux meilleurs maitres de cette époque, car Claudine possédait une belle collection d’estompes, ou se trouvait les plus belles oeuvres de Marc Antoine, d’Albert Durer, et d’autres artistes célèbres.

Collection qu’elle légua a ses divers parents, collection de tableaux représentant un capital considérable.

Il est dit qu’elle menait une vie retirée et modeste qui l’empêcha sans doute de se présenter a l’académie ou même lui fit refuser les avances que l’on put lui faire. 

Elisabeth-Sophie Chéron : (1648-1711)

Fille de Henri Chéron et Marie Lefebvre. Son père est peintre de portraits et graveur, il lui donne ses premières leçons. 

Rapidement, elle progresse et est déjà célèbre pour ses peintures à 14 ans.

A 16 ans, son père quitte le foyer et la France, pour fuir les persécutions, laissant ainsi sa famille sans ressources.

Elisabeth-Sophie Chéron se retrouve ainsi propulsée au rang de chef de famille et doit subvenir aux besoins de sa mère, sa soeur Anne, son frère Louis, payer les dettes de son père et diriger l’éducation de son frère resté protestant comme son père. Frère qui fut par la suite lui aussi obligé de quitter la France afin de se rendre en Angleterre. 

Elle y arrive grâce à ses multiples talents, qui sont à cette époque tous appréciés.

Reçu à l’académie royale de peinture et de sculpture en septembre 1673, sur recommandation de Charles Lebrun, en présentant un autoportrait, elle s’y présente comme un femme d’esprit, un dessin à la main.

Oeuvre que nous pouvons retrouver au muée du Louvre.

Elle est ainsi la quatrième femme peintre a entrer a l’académie, neuf ans après Catherine Duchemin et trois ans après les soeur Boullogne.

Elle affirme son talent et le soin qu’elle prend a préparer ses oeuvres, alors même que l’étude du modele vivant est interdite aux femmes.

Cette illustre artiste aura marqué son temps.

Rosalba :

Quelque temps avant la mort de Elisabeth Sophie Chéron, décédé en 1711. L’académie royale de peinture et de sculpture avait décidé qu’aucune femme ne serait plus admise. Pourquoi ? 

Partant peux être du principe qu’aucune femme ne pourrait la surpasser.

Vrai ? Ou es-ce plutôt que les académiciens avaient un autre but, et qu’ils voulaient à travers cette décision se mettre en garde contre une invasion féminine qui prenait des proportions inquiétante pour les hommes ?

10 après coupe de théâtre. Les portes de l’académie s’ouvrent à une autre femme dont la renommée fut cette fois européenne, et reçu à paris un accueil enthousiaste. 

Née le 7 octobre 1675 à Chiggia et décédé à Venise le 15 avril 1757.

D’une mère dentelière qui lui apprend le métier afin qu’elle puisse en faire sa profession.

Rosa Alba Carriera, rencontre François Jean Stève (peintre) qui l’initie à la peinture de miniature.

Ses miniatures passent les frontières, et reçoit une commande royale.

Soif d’apprentissage, Rosalba se met a frequenter l’atelier du peintre Giuseppe Diamantini.

A partir de 1703, elle se spécialise dans la technique du pastel apprise dans l’atelier du peintre.

« Elle sut user, avec virtuosité et une grande rapidité d’exécution, de la souplesse du pastel, donnant à ses portraits une légèreté et une spontanéité nouvelle »

En 1715, Pierre Crozat, un financier et marchant d’art Français, lui rend visite et l’invite a Paris.

C’est en avril 1720 (soit 5 ans après l’invitation) que la Signora Alba Carriera débarque à Paris. Elle est âgée de 45 ans.

Son séjour à Paris dure 18 mois, séjour au cours duquel l’activité artistique de Rosalba est intense.

Elle est reçu à l’académie royale de peinture et de sculpture le 26 octobre 1720.

Elle travail durement et fait en sorte d’honorer les différentes commandes de portraits.

Au mois de mars de l’année 1721, l’artiste se décide a regagner sa patrie et dit adieu a la France.

Invité par la suite par l’Autriche, pour réaliser des portraits.   

Son activité diminue petit à petit. Atteinte de cécité, elle décède à l’âge de 82 ans.

Margarita Haverman : (1693-1723)

C’est une peintre néerlandaise, spécialisée dans la nature morte, plus exactement la peinture de fruits et les fleurs.

Fille de Daniel Haverman et Margaretha Schellinger.

Son père (Daniel Haverman) a été capitaine de l’armée, puis directeur d’une école de garçons à Amsterdam.

Ce qui a poussée Margaretha a déménager à Amsterdam par la suite.

Amsterdam, ville où elle fait la connaissance du célèbre artiste Jan Van Huysum.

Dans l’atelier de ce dernier, elle y apprend la peinture de natures mortes.

D’ailleurs, il s’avère qu’elle était devenue grâce à lui une étudiante passionnée et talentueuse. 

Et très rapidement menacé de dépasser son professeur.

Mais Van Huysum était plein de jalousie envers son élève Haverman. Il a d’ailleurs à plusieurs reprises tenté de se débarrasser d’elle.

Mais c’était sans compter sur le père de Margeritha qui a toujours fait en sorte d’empêcher la chose. Jusqu’à ce que Van Huysum ne puisse plus céder aux menaces du père Haverman.

Dans la biographie de Jan Van Huysum écrite par Jan Van Gool, la seule femme qu’il a mentionnée est haverman qui selon Van Gool, avait été autorisée à devenir la seule élève de Van Huysum.

Toujours dan cette biographie, Van Huysum a cru plus tard qu’elle était devenue son élève sous de faux prétextes et qu’il avait été « gentil » pour la prendre par son père le maitre d’école.

Haverman épouse le 25 juillet 1721, l’architecte Jacques de Mondoteguy à Amsterdam et déménage à Paris. 

Une fois à Paris, elle décide alors de se présenter à l’académie royale de peinture et de sculpture en présentant un tableau de fleurs dans le style Van Huysum.

Elle est admise à l’académie royale de peinture et de sculpture le 31 janvier 1722. Deux ans après l’admission de Rosalba.

Cette artiste étrangère sollicita le même honneur.

Elle présenta raconte Hulz, un tableau de fleurs d’un très beau terminé dans le goût de Van Huysum, son maitre, et apparemment de lui.

On l’a reçu sur de fortes recommandations et à la charge ordinaire de donner un tableau de réception. Tout ce qu’elle fit pour éluder ce point décela la surprise qu’elle avait faite à l’académie et la fit ôter de sur la liste où elle n’a été qu’une seule année.

Après elle il faudra attendre 32 ans avant qu’une femme soit admise l’académie royale de peinture et de sculpture.

Marie Therese Reboul : (1728-1805)

Admise à l’académie royale de peinture et de sculpture le 30 juillet 1754, elle deviendra suite à cela l’épouse du peintre Joseph-Marie Vien

Ce dernier était un peintre, dessinateur et graveur Français. Précurseur du Néoclassicisme,. Accusé de mauvais goût, il a eu du mal a entrer à l’académie royale de peinture et de sculpture.

Marie Suzanne Roslin : (1734-1772)

Fille de Marie-Suzanne Le Roy et de Barthélemy Giroust (marchand mercier-joaillier de la garde de robe roi).

Son père décéde le 21 février 1742 et sa mère le 17 mars A745. Restant ainsi aux soins d’un tuteur.

Elle devient une femme active, peintre, miniaturiste et pastelliste.

Elle a pour maitre Joseph-Marie Vien (l’époux de Marie-Therese Reboul).

Elle se présente a l’académie royale de peinture et de sculpture, et est admise le 1er Janvier 1770 sur présentation d’un portait du sculpteur Pigalle. Oeuvre que nous pouvons retrouver au Louvre.

Elle exposa en qualité d’académicienne au salon de 1771.

Quand soudain atteinte d’un cancer du sein, elle décède le 31 avril 1772. Soit deux ans après son admission a l’académie. Elle avait 38 ans.

Anne Vallayer Coster : (1744-1818)

Fille d’un orfèvre parisien, elle est l’une des rares femmes artistes a ne pas appartenir à une famille d’artistes.

Elle est l’élève de Madeleine Basseporte et de Claude Joseph Vernet.

Le 28 juillet 1770, elle est admise à l’académie royale de peinture et de sculpture.

Dès sa réception le mercure de France lui réserve une petite place dans son numéro de septembre 1770 : 

« Ses tableaux dans le genre de fleurs, de fruits, de bas reliefs, d’animaux, ont été la meilleure recommandation de ses talents. Elle peut se placer à côté des maîtres célèbres … elle porte l’art si difficile de rendre la nature à un degré de perfection qui enchante et qui étonne »

 

Le 23 avril 1781, elle épouse Jean-Pierre Sylvestre Coster (Avocat au parlement et receveur générale).

Elle poursuit sa carrière de peintre, même qu’elle devient chef du cabinet de peinture de la reine Marie-Antoinette.

Anna-Dorothéa Terbush : (1721-1782)

Fille de George Lisiwski (portraitiste). C’est son père qui l’a forme au métier de peinture.

Anna-Dorothea, fait partie d’une grande famille d’artistes fixée en Prusse depuis deux générations.

Elle épousa Ernest Friedrich Terbush dont elle aura quatre enfants.

A force de travail son art commence a être de plus en plus connue dans son pays. Un travail sans relâche qui lui permet dès 1760 de connaitre ses premiers succès artistiques en devenant peintre de la cour du Duc Charles Eugene Von Wuttenbers à Stuttgart.

Ce statut de peintre de la cour du Duc, lui ouvre d’autres portes. Dès 1763, soit deux ans après, elle est nommée peintre à la cour de Carl Theodors Von Der Pfalz.

Elle s’installe par la suite à Paris. Nous sommes en 1765. Elle se présente alors à l’académie royale de peinture et de sculpture.

Pour se faire, elle présente à cette dernière, un effet de nuit assez vigoureux. Malheureusement le tableau n’est pas accepté.

Elle présente alors un autre tableau. Cette fois, elle y représente un homme le verre en main, éclairé par une bougie, qui lui permit d’y être admise le 24 février 1767.

Elle quitte la France en novembre 1768. Cette même année, elle relève un nouveau défi et devient membre de l’académie de Vienne, et retourne à Berlin l’année suivante ou elle travaillera pour Frederic II de Prusse et Catherine II.

Adelaide des Vertus Guiard : (1749-1803)

Elle fait partie d’une famille nombreuse et est la plus jeune des huit enfants.

Son père Claude-Admé est mercier et propriétaire de la boutique de mode «A la toilette ».

C’est dans cette boutique que débutera Jeanne Bécu, future Mme Du Barry.

Adelaide Labille Guiard se forme et maîtrise la miniature, le pastel et la peinture à l’huile.

Elle a eu pour maître le miniaturiste François Alie Vincent. Ce dernier est professeur à l’académie de Saint Luc.

Académie où Adelaide expose un portrait d’un magistrat au pastel en 1774. Et fut admise à Saint Luc en 1769.

Contrairement à l’académie royale de peinture et de sculpture, il est plus facile pour une femme d’entrer à l’académie de Saint Luc. Les femmes y sont plus nombreuses. On y ressens 130 en 1777. Date de fermeture de l’établissement. 

Le 31 mai 1783, elle est admise à l’académie royale de peinture et de sculpture en présentant le portrait des membres de cette académie.

A partir de cette date, elle se fait connaitre, figure régulièrement aux expositions et envoie plusieurs portraits comme celui de l’acteur Brizard, Voiriot et son propre portrait.

Mais soudain voilà que la révolution arrive. Elle décide de rester en France et se trouve une autre clientèle. 

Elisabeth Vigée Le Brun : (1755-1842)

Elle est la fille de Jeanne Maison et Louis Vigée.

Ce dernier est un pastelliste et membre de l’académie de Saint-Luc. 

Il est dit que c’est un homme aimable et spirituel dont la demeure était le rendez-vous favori d’une société d’artistes et d’hommes de lettres.

A sa naissance, Elisabeth est mise en nourrice, puis récupéré a ses 6 ans, pour être pensionnaire à l’école du couvent de la trinité.

Le père se rendant compte du talent artistique de sa fille, la récupère dans le but de la former.

En 1766, Elisabeth quitte le couvent afin de vivre avec parents. Mais son père décède quelques années plus tard. Nous sommes en 1768. Louise-Elisabeth Vigée a 13 ans.

Des artistes, amis de son père, décident alors de la prendre sous leurs ailes et la forment au métier de peintre.

Doyen et Joseph Vernet se chargeront de l’aider en lui donnant des conseils. Par la suite elle fit partie de l’atelier du peintre Briard.

Douée dans ce métier à force de travail, et d’écoute des conseils donnés, elle fait de grands progrès.

Elle peint son premier tableau reconnu en 1770.

C’est le portrait de sa mère.

Elle est considéré comme étant une grande portraitiste de son temps.

En 1773, on recense déjà 27 tableaux fait de sa main. Elle commence à peindre de nombreux portraits.

Elle peint la duchesse de Chartres qui fait d’elle sa peintre. Et se fait ainsi connaitre du grand public, et a de plus en plus de commandes.

Le 25 octobre 1774, elle est officiellement admise à l’académie de Saint-Luc, après avoir présenté plusieurs des ses tableaux

En 1776, elle célèbre son mariage avec Le Brun. De cette union elle aura une fille. Fille, que nous pouvons retrouver au coté de sa mère peintre sur quelque unes de ses toiles. 

Elisabeth Vigée Le Brun, voulait aussi faire partie de l’académie royale de peinture et de sculpture.

En revanche elle a eu beaucoup plus de mal a y être admise.

Il est dit que :

« Les demandes que faisait Mme Le Brun pour être reçu à l’académie royale de peinture et de sculpture étaient toujours écartées. Une cabale s’était formée contre elle, à la tête de laquelle était le peintre Pierre, alors directeur de l’académie. Et que Joseph Vernet se décida cependant à la présenter en 1782. »

Peux-être que le fait qu’elle côtoyer à cette époque Marie Antoinette a dû aussi aider.

Elle fut enfin admise le 31 mai 1783 le même jour que Mme Guiard. En présentant une peinture de réception « La paix ramenant l’abondance »

En septembre de cette même année d’admission, elle participe au Salon pour la première fois et y présente Marie Antoinette.

D’ailleurs pour la petite histoire il est dit que :

« Initialement, elle a l’audace de présenter la reine dans une robe en gaule, mousseline de coton qui est généralement utilisée en linge de corps, mais les critiques se scandalisent du fait que la reine s’est fait peindre en chemise, si bien qu’au bout de quelques jours, Vigée Le Brun doit le retirer et le remplacer par un portrait identique mais avec une robe plus conventionnelle. Dès lors, les prix de ses tableaux s’envolent »

Lorsque la tourmente révolution arrive Mme Guiard, décide de rester en France et se fait sans difficultés une nouvelle clientèle.

En revanche, Elisabeth Vigée Le Brun, décide de quitter la France dans la nuit du 5 au 6 octobre 1789 avec sa fille Julie, sa gouvernante et cent louis.

C’est à Turin qu’elle décide dans un premier temps de se rendre. 

A Turin, elle est reçu par le célèbre graveur Porporati.

Après Turin, elle décide de se rendre à Rome, où les jeunes pensionnaires de l’académie de France lui firent un chaleureux accueil.

Elle est présenté à Angelica Kaufmann.

À Naples, elle fit de nombreux portraits, comme celui de Lady Hamilton. Et visita successivement Florence, parme, Bologne, Montoue, Venise, Milan, Vienne. Toujours aussi bien accueilli. 

D’ailleurs à Vienne, elle y reste plus de deux ans.

Sans oublier Prague, et Berlin.

Puis après l’invitation de L’ambassadeur de Russie, Elisabeth Vigée Le Brun serrent en Russie. Pays qu’elle considérera comme sa seconde patrie. Elle arrive a Saint-Pétersbourg en 1795 et y passe 6 ans à honorer plusieurs commandes de la haute société Russe. 

Le 18 janvier 1802, elle revient a Paris, elle retrouve son mari avant de repartir quelques mois plus tard pour l’Angleterre. Et y reste 3 ans. Le temps de rencontrer Lord Byron, le peintre benjamin West, retrouve Lady Hamilton.

Et enfin revient à Paris en 1809. France qu’elle ne quittera plus après cette année. Elle continue bien sur de travailler et d’écrire son autobiographie.

A la fin de sa vie, Elisabeth Vigée Le Brun en proie à des attaques cérébrales, perd la vue. Et Décède en mars 1842.

Elle laisse derrière elle, des oeuvres considérables. Elle déclare avoir fait 662 portraits sans compter les tableaux de paysages.

La première exposition rétrospective de son oeuvre, en France, a eu lieu au Grand Palais de Paris en 2015. Soit 173 ans après sa mort. 

Des femmes artistes, toutes aussi talentueuses les unes que les autres, des femmes qui ont marqués l'histoire de l'académie royale de peinture et de sculpture. Des femmes avec plusieurs points en communs, comme notamment le fait d'appartenir à des familles d'artistes.

Des femmes que vous pouvez aussi découvrir à travers des podcasts.

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Aldjia ART au féminin le podcast

Bonjour je suis Aldjia créatrice et animatrice de ce podcast. Je suis également l'autrice de ce blog, ravie de vous rencontrer !

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