Etant une passionné d’art et plus exactement d’histoire de l’art, surtout quand celle ci concerne l’histoire des femmes artistes !
Cette passion me donne souvent envie de me lancer dans des recherches m’aidant a approfondir mes connaissances dans le domaine.
Lors d’une de mes recherches, je tombe comme par un heureux hasard sur une affiche jaune avec une femme Gorille et l’inscription suivante :
« Do Women have to be naked to get into the Met. Museum ? »
Guerrilla Girls
« Les femmes doivent-elles être nues pour pouvoir entrer au Métropolitan Museum ?"
Sympa l’idée de la femme Gorille ! question pertinente et pleine de sens ! Un nom qui sonne comme une révolution ! me dis-je
Qui sont-elles ? Pourquoi ? Ou ? Quand ? Ce sont les questions que je me pose.
J’ai bien envie d’en savoir plus sur les Guerrilla Girls !
La grande odalisque d’Ingres vous connaissez ?
Suite a une commande de Caroline Murat, soeur de Napoléon Ier et reine de Naples, Ingres a peint la grande Odalisque.
Nous retrouvons ici une femme nu allongée sur un divan, le visage tourné vers nous. Cette femme reste néanmoins discrète, car elle ne montre que son dos, et une partie d’un sein, entourée d’accessoires orientaux comme l’éventail, les bijoux ou même le turban.
Une oeuvre qui porte un nom signifiant « femme de harem ». Entendez par la femme de chambre qui servait le harem du sultan.
Pourquoi les Guérrilla Girls ont-elles choisi l’oeuvre de Jean-Auguste Dominique Ingres ?
Comme nous pouvons le constater l’Odalisque d’Ingres représente une femme objet, un fantasme, qui a une forte charge érotique.
Comme dis précédemment des objects orientaux entourent cette femme, et la définissent comme originaire du Maghreb.
Les Guerrilla Girls, choisissent cette peinture pour sa charge colonialiste.
Mais pour les Guerrilla Girls, l’Odalisque d’Ingres porte un masque de gorille, sur fond jaune.
Pourquoi le gorille me diriez-vous ?
Le gorille, pour son symbole de virilité et de domination masculine. Il n’y a qu’a prendre exemple sur King Kong !
L’idée d’adopter le Gorille comme symbole du groupe, serait partie d’une simple erreur d’orthographe.
En effet, lors d’une réunion, une des premières Guerrilla Girls aurait accidentellement épelé le nom du groupe « Gorrilla » au lieu de Guerrilla »
Le jaune, quand a lui vient effacer le contexte. Ainsi, il n’y a plus de point de repère. La femme gorille flotte dans un espace indéterminé.
Cet espace ne représente plus un lieu mais un espace de parole.
Qui sont-elles ? Pourquoi ce mouvement est-il né ? Ou ? Quand ?
Les Guerrilla Girls, sont un groupe de femmes hétéroclite, de tous âges, origines, d’orientation sexuelle différente, et ayant un sucées variable sur le marché de l’art. Elles sont et ont toujours été anonymes.
Elles portent des masques de gorilles en public et utilisent des faits, de l’humour et des visuels scandaleux pour dénoncer les préjugés sexistes et ethniques ainsi que la corruption dans la politique, l’art, le cinema et la culture pop.
« Notre anonymat reste concentré sur les problèmes et loin de qui nous pourrions être : Nous pourrions être n’importe qui et nous sommes partout. Nous croyons en un féminisme intersectionnel qui combat la discrimination et soutien les droits humains pour toutes les personnes et tous les genres » Guerrilla Girls
C’est en 1985 que tout commence pour les Guerrilla Girls. En effet, en réponse a une exposition organisé par le MoMA (Museum of Modern Art) de New York.
Ce dernier présentait un état des lieux des grandes tendances de l’art contemporain sous le nom : « An international survey of painting and sculture »
Un problème se pose alors, car sur les 169 participants, 13 seulement, soit 8% étaient des femmes.
Scandalisé, les Guerrilla Girls, tel des Robins des bois réagissent en manifestant devant les ports du musée.
Après ça, elles se decident a aller plus loin en s’attaquant au marché de l’art !dans les mains, des affiches qu’elles collent dans les rues, en faveur de la place des femmes dans les arts.
Pour avoir plus d’impacts. Lors de leurs apparitions publiques, elles se servent de noms de code : Des noms de femmes artistes, afin de rappeler leur existence.
Elles ont ainsi réalisé plus de 100 projets de rue a travers des affiches et des autocollants dans le monde entier, notamment a NY, Los Angeles, Minneapolis, Mexico, Istanbul, Londres, Bilbao, Rotterdam et Shanghai, pour n’en nommer que quelques-uns.
Elles réalisent également des projets et des expositions dans des musées, les attaquant pour leur mauvais comportement et leurs pratiques discriminatoires sur leurs propres murs, y compris leur projection furtive de 2015 sur l’intégralité des revenus et l’art du détournement super riche sur la façade du Whitney Muséum a NY.
Elles ont attirés des milliers de personnes, elles peuvent être n’importe qui, elles sont ainsi partout. Nous aidant a ne pas oublier les femmes artistes.