Le Musée de l’hospice comtesse, ancien hospice lillois du XVII eme siècle, un moment historique de la ville de Lille, ouvre ses portes à KĀWÙ, une exposition de la ville de Lille, confiée à l’agence Doors et aux commissaires Cao Dan, Tong Huiming et He Jing.
Pour le petite histoire, Kaiwu est un mot classique de la culture chinoise. Se traduisant par : « Tout créer dans l’univers ».
Le but de l’exposition étant de mettre en lumière certaines créations chinoise d’aujourd’hui dans les domaines de l’art, du design et de l’artisanat d’art appliqués à la vie quotidienne des Chinois.
35 designer, plasticiens et architectes y sont exposés. Dont Jennifer Wen Ma, avec Le jardin des joies et des pleurs.
Jennifer Wen Ma,
Est une artiste plasticienne née en 1973 à Pékin en Chine.
En 1986, elle décide de s’installer aux Etat-Unis et obtient son diplôme du Pratt Institute de New York en 1999. Aujourd’hui, elle travaille et vit entre New York et Pékin.
La pratique interdisciplinaire deJennifer Wen Ma jette un pont entre divers médiums comme l’installation, le dessin, la vidéo, le design, la performance et le théâtre.
Elle arrive a réunir différents éléments, parfois impossibles dans une seule pièce, créant ainsi des oeuvres sensibles, pratiques, et poignantes.
Elle a d’ailleurs plusieurs expositions a son actif. Des expositions aux quatre coins du monde, comme par exemple le National Art Muséum of China en 2008, La Vancouver Art Gallery en 2014, ou encore le Metropolitan Muséum of Art de NY, pour ne citer qu’eux.
Aujourd’hui, c’est en France, plus exactement au Musée de l’hospice comtesse au 32 rue de la Monnaie, que nous avons la chance d’être confronter a son art.
Ici elle expose :
"Le jardin des joies et des pleurs"
L’exposition KĀWÙ commence par une explosion botanique, murale … en papier.
C’est blanc, c’est lumineux, c’est beau, ça fait du bien aux yeux, et ça pousse a la curiosité. Envie d’en savoir davantage. Comment cela a été réalisé, avec quoi, les motifs, … j’ai presque envie de rester ici.
Sur le Cartel, quelques explications : Jardin en PE-HD (Polyéthylène haute densité) non tissé filé, éclair au lasse, fruits en cuivre et pigments de peinture.
L’exposition se termine avec la même oeuvre. Cette fois en noir, comme une magnifique grotte en dentelle fascinante de par sa beauté.
Il est dit que : « dans ses jardins sculptés en papier, Jennifer Wen Ma explore les contradictions sociales qui émergent de la confrontation entre civilisation matérielle et valeur spirituelles. Le jardin des joies et des pleurs examine les systèmes de valeurs créées par les homme lorsqu’ils bâtissent les civilisations. Ces systèmes sont souvent constitués de forces contraires difficiles a réconcilier et équilibrer.
La formation d’une société requiert la contribution de forces de travail nombreuses, pourtant les fruits qui en résultent ne bénéficient trop souvent qu’à une infime partie. L’injustice de ce système n’est qu’un exemple de la façon dont nos sociétés n’incluent pas l’ensemble de ses membres dès la fondation du paradis qu’elles s’efforcent de construire.
Dans cette installation in situ, jouant du contraste entre le noir et le blanc, un jardin de papier plonge le visiteur dans un paysage utopique et dystopique, pour explorer la question des inégalités sociales, les écarts de richesse mais aussi le participation collective, le bien-être et l’émancipation personnelle. »
Une oeuvre en deux temps. Une qui est joie et l’autre pleur. Le coup de coeur de l'exposition signée Jennifer Wen Ma.
« C’est la même matière, les mêmes matériaux mais comme l’intention et la manière dont nous les avons installé sont différentes, cela donne des effets et des émotions différentes. » -Jennifer Wen Ma